En immersion, Nouvelle-Zélande

Au cœur du volcan actif de White Island!

Pendant mon séjour en Nouvelle-Zélande, j’ai eu l’occasion de marcher dans le cratère du volcan le plus actif de ce territoire : White Island. C’est l’une de mes plus belles visites dans ce pays, tout le monde n’a pas la chance d’explorer un volcan en activité.

White Island se situe à 50 km au large de Whakatane dans la « Bay of Plenty ». Découverte par James Cook en 1769, il lui a donné ce nom à cause de la fumée blanche qui surplombait le volcan et qui n’a cessé d’en sortir depuis, les éruptions sont fréquentes et la dernière date de 2016.

C’est l’un des volcans actifs les plus accessibles de la planète, la majorité de celui-ci étant sous la mer, on peut accéder au cratère très facilement sans avoir à escalader, le sommet s’élevant seulement à 321 mètres au-dessus de la mer. L’île appartenait autrefois aux Maoris mais a été racheté par plusieurs propriétaires depuis la fin des années 1830 et appartient désormais à la famille Buttle depuis 1936. En 1952, l’Etat a classé le site réserve naturelle. Jusqu’en 1995, n’importe qui pouvait accéder à l’île mais pour protéger celle-ci, depuis 1995, seules quelques compagnies sont habilitées à organiser des tours sur le volcan.

Ma visite a eu lieu en hiver, à la fin du mois de juin. Peu après le départ, nous passons près d’un rocher sur lequel se dresse la statue de Wairaka. Le capitaine nous explique la légende de cette statue.  Wairaka était la fille d’un chef Maori. Alors que les hommes de la tribu étaient partis explorer les terres,  l’un des canoës du clan menaçait de partir à la dérive, les mettant en grand danger. Wairaka parti chercher le canoë en s’écriant « ‘Me whakatāne au i ahau! » qui signifie « je dois agir comme un homme ». La ville tirerait son nom de cet épisode et c’est pourquoi la statue a été érigée.

Nous passons ensuite à proximité de Moutohora island, une île protégée où de nombreuses espèces d’oiseaux endémiques vivent dont le célèbre kiwi.

Une fois au large des côtes, l’équipage distribue à tous des casques jaunes et des masques à porter sur le volcan par mesure de sécurité.

Près du cratère, il faut un peu de temps à tout le monde pour débarquer. Le bateau s’arrête à une trentaine de mètres du bord et un zodiaque fait des allers-retours pour amener les passagers sur l’île. C’est la partie la plus sportive de l’excursion, sortir du bateau pour atteindre l’échelle qui permet de poser le pied sur l’île.

L’endroit est magique, on se croirait sur une autre planète.

De la fumée s’échappe du cratère à maints endroits. Les couleurs sont magnifiques, le sulfure donne à la terre une couleur jaune presque surnaturelle, à ces endroits, les risques d’explosions sont forts. Les couleurs vont du gris au jaune vif en passant par le rouge et le brun.

Nos guides nous expliquent que les vapeurs qui s’échappent des cheminées de sulfure atteignent jusqu’à 180°C. Apparemment, avant les récentes éruptions, ce chiffre s’élevait à près de 450°C. Nous irons jusqu’à la bordure du lac du cratère. On nous explique que ce réservoir d’eau de couleur bleu vert contient une eau plus acide que le liquide contenu dans la batterie d’une voiture et nous enjoignent à ne pas trop nous approcher pour prendre les photos, puisqu’une chute dans ce lac peut s’avérer mortelle.

Sur le chemin du retour, nous voyons les restes d’une ancienne usine de sulfure. Abandonné en 1930, l’exploitation des ressources minières de cette île a entraîné la mort de nombreux ouvriers et n’était par ailleurs pas assez rentable. D’autant plus que se posait le problème de l’eau :  l’eau de pluie devenant acide à son approche du sol. Notre guide nous a d’ailleurs invités à goûter la saveur de l’eau à un endroit, c’était en effet très particulier..

Les restes de l’usine ont survécu à de nombreuses éruptions et sont l’occasion de prendre de nouveaux clichés.

Nous remontons tous à bord du bateau à l’aide des canots, de la même manière qu’à l’arrivée.  En repartant, le bateau va contourner l’île pour nous permettre d’observer les lions de mers sur les rochers. Ce sont les seuls animaux que j’aurai la chance d’observer sur le trajet. En été, il n’est pas rare d’observer des dauphins et des baleines mais à cette époque de l’année ils sont absents. L’expérience n’en est pas moins inoubliable. La visite de White Island ne figure pas souvent au programme des touristes qui visitent le pays mais je pense que c’est un must, hors des sentiers battus, si votre budget n’est pas trop serré, partez découvrir l’endroit, vous ne le regretterez pas et l’excursion dure au total près de 5 heures dont 1h à 1h30 sur le volcan.

Côté pratique:

  • L’excursion en bateau sur White Island dépend de la météo. Pour une autre approche de l’île, il est possible de la survoler et d’atterrir sur celle-ci en hélicoptère.
  • Il est nécessaire de prendre de bonnes chaussures et d’être en assez bonne conditions physiques pour pouvoir accoster sur l’île. Si la marche n’a rien de difficile, l’arrivée peut s’avérer quelque peu sportive.
  • Demandez conseil à notre agence spécialiste Nouvelle-Zélande Voyages, qui intégrera cette étape dans tous vos voyages sur mesure. Découvrez aussi White Island au cours du circuit Nouvelle-Zélande Prestige, une découverte privilégiée et hors norme des plus beaux sites de la Nouvelle-Zélande.

Côté saisons:

  • Même si une visite en hiver vous permettra d’admirer les magnifiques couleurs du volcan et de profiter d’une expérience magique,  au printemps et en été vous aurez plus de chances d’observer la faune maritime locale. De plus, si la mer est calme et que la météo est bonne, le capitaine vous autorisera surement à faire un plongeon pour nager à proximité des dauphins!